À l’écoute de la musique électro : Henri PFR, jeune artiste belge

À l’écoute de la musique électro : Henri PFR, jeune artiste belge

Henri PFR a 20 ans et fait partie des gentils. Le garçon est bien élevé, attentif et on a presque du mal à croire que celui qui vit dans le Brabant Wallon avec quelques copains fait danser les foules une fois la nuit tombée. Comme son camarade Lost Frequencies, Henri PFR est DJ. On lui doit les titres „Home“ et „Until the end“. Il vient d’être consacré „artiste Pure FM de l’année“ aux Decibels Awards et est annoncé à Tomorrowland et aux Francofolies. Henri PFR a été repéré par une mixtape postée sur Youtube il y a un an.

Depuis, il a voyagé un peu partout dans le monde, par exemple à Rome, en Californie, en Asie, en Suisse, à Ibiza, à Chicago, à Montréal, à Dubaï… et en Flandre ! Il dit : « Je vous aurais ri au nez si vous m’aviez dit que j’allais faire tout ça, c’est fou ! » Mais pas de quoi faire la frime. Pour éviter la chute brutale, le jeune DJ travaille beaucoup et profite à fond de la vie. Il se dit qu’au final on est juste là pour faire danser les gens et pour s’amuser avant tout. Les parents d’Henri le protègent comme ils peuvent. Ils sont vraiment derrière lui, il a de la chance. Son père gère ses finances : il gagne quand même des grosses sommes pour son âge. C’est important, ça lui évite de faire des achats inutiles. Son argent est sur un compte et son père lui débloque une sorte d’argent de poche tous les mois.
Henri PFR vit en colocation avec des copains, tous musiciens. Il avait une copine mais c’est fini. Ce n’est pas simple de se voir à cause du décalage, ils ne se voyaient pas souvent et quand ils se voyaient, il avait la tête ailleurs. Elle était aux études. Quand elle était en blocus, c’était une période où il était disponible. Et quand elle était en congé, c’est là où il y avait les fêtes et où il devait travailler. C’est compliqué de trouver du temps. Mais c’est un choix de vie : pour l’instant, c’est la musique qui le fait vivre. Alors il prend toutes les opportunités qui s’offrent à lui. Henri PFR et Lost Frequencies se connaissent depuis longtemps. Ils étaient à l’école ensemble et ils ont reçu leur premier contrat le même jour. Lost Frequencies et Henri PFR sont signés sur le label spécialisé Armada Music. Mais alors que le premier comptabilise plusieurs millions de vues sur chacune de ses vidéos YouTube (138 millions pour „Reality“, 209 millions pour „Are you with me“), le second en compte plutôt quelques dizaines de milliers. Henri admet une petite pointe de jalousie „au début“. Mais aujourd’hui, sa carrière décolle. Il se dit que c’est une bonne compétition, une compétition amicale. Les scènes se suivent et Henri garde la forme. Pour tenir, il essaie d’avoir une vie saine. Il fait du sport, il boit de l’eau quand il travaille. Il pensait que le métier de DJ était beaucoup plus festif que ça. Mais il ne boit pas et n’embrasse aucune fille en soirée. Il va dormir dès qu’il peut. C’est beaucoup plus fatigant que ce qu’il pensait. Il se souvient d’une petite erreur de débutant en souriant : „Lors de sa première tournée en Allemagne, il a bu pendant deux semaines. La première soirée, c’est chouette, il y a du champagne, c’est alcool à volonté. Mais quand on arrive pour la deuxième soirée, on a la gueule de bois et on doit quand même se produire pendant 1h30. Quand il est rentré de la tournée, il s’est écroulé sur son lit. Aujourd’hui, il ne boit plus ou seulement le dernier soir. Il ne consomme pas de drogue, et il dit : « C’est quelque chose qu’on prend quand on a une vie banale et qu’on veut la rendre extraordinaire. Sauf qu’un DJ, il a déjà une vie extraordinaire ! » Il est beau, intelligent, humble, capable d’autodérision… il a bien un défaut ? Le manque de ponctualité. Il est systématiquement en retard. D’ailleurs ses potes lui donnent toujours rendez-vous une demi-heure avant l’heure…

LOÏC (6A)